dimanche 30 août 2009

Menestrel



Les Origines
:

Au Moyen-Âge, le ménestrel, à l'instar du troubadour, du trouvère, est un poète, un musicien qui amuse la galerie, du pauvre serf au puissant noble.
Le terme traverse l'Atlantique pour renaître dans des spectacles baptisés black faces minstrels. Cette forme de divertissement scénique dans laquelle des hommes (et des femmes bien plus tardivement) se noircissaient le visage et les mains avec un bouchon de liège brûlé, tourne en ridicule les attitudes et le comportement des Noirs du Sud et interprète ce qui était présenté comme les chansons et la musique des Noirs. Cette tradition populaire connaît un essor dès les années 1840 et dominera le show-business américain jusqu'au début du 20ème siècle.
Mais il faut remonter presque un siècle en arrière en ce qui concerne la première représentation connue de cette tradition: Lewis Hallam, grimé en noir sous le nom de Mungo dans l'opéra comique "The Padlock" au John Street Theatre de New York le 29 mai 1769. Trente ans plus tard, Gottlieb Graupner, allemand de naissance, chante "The Gay Negroboy" le 30 décembre 1799 au Federal Street Theatre de Boston, singeant les noirs dans "Oroonoko" d'Ephra Behn.
Des artistes vont se faire un nom un peu plus tard, au début du 19ème siècle. Ce proto-blackface est joué sur scène par George Washington Dixon, Thomas Dartmouth (Daddy) Rice dans le cadre des canons institués par les théâtres anglais dits "illégitimes". Ce dernier, T.D. Rice, peut être considéré comme le précurseur qui synthétisera l'esprit blackface de l'époque. Né à New York en 1808, il est destiné à travailler dans la même branche que son père, gréeur de bateaux. Plutôt attiré par le théâtre, il gravira doucement les échelons pour se retrouver sur scène, apprenant en observant ses aînés, dont G.W. Dixon. T.D. Rice débute sa carrière blackface non pas à New York, où il est né, où il a appris les métiers du théâtre, mais les états du Sud où il tournait avec la troupe Noah Ludlow. Son interprétation de "Jim Crow", à partir de 1831-1932, fera de lui un homme riche, parcourant les théâtres du pays et même outre-Atlantique: il donnera de nombreuses représentations à Londres, ville où les Noirs étaient très peu nombreux et où il se mariera. Il meurt en 1860.

jeudi 20 août 2009

Kitty, Daisy & Lewis

Kitty, Daisy & Lewis - PIAS

Les enfants Durham ne font pas comme les autres. A leur âge (19 ans pour l'aînée) leurs copains et copines de classe s'éclatent en boite au son du two step garage (pour les meilleurs) ou de la dans (pour les ...!) alors qu'eux s'enquillent des bons vieux 45T de chez Sun Records.

Enregistré avec du matériel d'époque, magnéto à bande, micro à ruban, ampli à lampe, en prise directe naturellement cet album est surprenant d'authenticité car il rend hommage (et ressuscite) le rockabilly des 50's, le blues et une certaine forme de country.

2 morceaux originaux pour 8 reprises mais aucune faute de goût ou d'interprétation, chapeau!!

mercredi 19 août 2009

Cage the Elephant

Cage the Elephant - EMI Records

Leur popularité grandissante en Grande Bretagne est surtout due à des concerts incendiaires.
Le combo des frères Shultz (Matt et Brad) prouve sur cet album que le matériau qui leur sert à foutre le feu sur scène est d'une excellente facture, textes inspirés et ironiques, mélange des influences passées et présentes (les pisse-froid y verront de l'opportunisme suite au succès largement mérité -!!- des Arctic Monkeys).

Onze morceaux et pas une merde, c'est pas si fréquent, alors on applaudit des deux mains.

mardi 18 août 2009

The Obits

Rompant avec l'habitude prise de chroniquer des albums avant leur sortie commerciale (merci aux labels qui permettent à Radio FMR de diffuser ces disques), voici quelques disques dont on continuera à diffuser les morceaux bien après 2009.

The Obits - "I blame you" - Sub Pop

Une entrée en matière (Widow of my dreams) nous replonge dans un rock faussement new-age 80's. Le rentre-dedans "Pine on" convainc par son efficacité presque punk-rock et le reste est à l'avenant. Le traitement du son y est pour beaucoup, faussement négligé ou mal foutu avec ces duels de guitares placées à droite et à gauche des baffles comme au temps où il fallait indiquer à l'auditeur qu'il y avait plusieurs guitares sur le même morceau.
Le disque s'achève avec une excellente reprise (la seule de l'album) du "Milk Cow Blues" de Kokomo Arnold (1934) et le morceau lent mais sexuellement explicite "Back and Forth".

Fortement recommandé!!

lundi 17 août 2009

Les Paul

Pour n'importe quel amoureux de la musique moderne, que ce soit (putain! j'aime de moins en moins mettre des étiquettes sur les styles musicaux) le jazz, le blues, la country, le rock, ce nom représente une guitare électrique.
Mais Lester William Polfus, né le 9 juin 1916 à Waukeska, Wisconsin, aura fait bien plus pour la musique que d'avoir la satisfaction d'avoir son diminutif, Les Paul, gravé sur les Gibson, Fender ou Rigby.

A l'âge de 12 ans (en 1928 si mes calculs sont exacts) il met au point un système d'amplification pour sa guitare, fatigué d'essayer de se faire entendre des clients du fast-food dans lequel il joue. En intégrant un micro de gramophone au corps de sa guitare acoustique et celui d'un téléphone sous ses cordes, il branche le tout sur une poste de radio qui fait office d'amplificateur. Il invente donc la guitare électrique. Non pas qu'il fut tout seul dans cette invention de la guitare amplifiée mais ce sens de la démerde perdurera pour lui faire continuer à bricoler, perfectionner les guitares.
En 1940, il met au point une guitare électrique à corps entier, sans rosace: la Log. Des modèles dérivés suivront au fil des années pour arriver en 1952 à la fameuse Les Paul, fabriquée indifféremment par les marques citées plus haut.
Et non content d'oeuvrer pour l'avancée technologique de l'instrument guitare (c'est beau, on dirait du B.H.L.!), il va aussi préfigurer et tester les techniques d'enregistrement qui révolutionneront la musique: re-recording, magnétophone multipistes.

Mais le Géo Trouvetou de la guitare est également un instrumentiste hors pair. Dans les années 30, son trio est composé de Jim Atkins (le frangin de Chet) et d'Ernie Newton à la basse; lui-même ayant comme pseudo Rhubarb Red. Il jouera avec Lonnie Johnson, Django Reinhardt, Eddie Lang. Dans les années 40, il rallie Hollywood pour participer comme musicien (et comme technicien) aux enregistrements de Bing Crosby (top artiste des années 40 en termes de renommée et de ventes de disques), Nat "King" Cole ou encore les Andrew Sisters. Il se marie avec la chanteuse-guitariste Coleen Summers qui prend alors pour pseudo de scène Mary Ford (elle avait fait partie des orchestres de Gene Autry et Jimmy Wakely). Ils se produiront sur scène et enregistreront de nombreux disques jusqu'à un âge où d'autres passent soit la main soit l'arme à gauche.

Lester William s'est éteint à l'âge de 93 ans (si mes calculs sont exacts) vendredi 14 août 2009.

Et encore merci pour tout mon gars.

vendredi 14 août 2009

Emission du 15 août

Hellacopters: What'd ya do? (2002)
The Nomads: Primordial ooze (1991)
The Hives: Hate to say I told you so (2000)
The Blue Van: I want you (2005)
The Mooney Suzuki: I'm not talking (2002)
New Bomb Turks: Bolan's crash (1998)
Mike Ness: Don't think twice (1999)
Bob Dylan: Sittin' on the top of the world (1992)
The Rockridge Brothers: Coo Coo bird (sortie le 28/08/09)
Clarence Ashley: the Coo Coo bird (1929)
Big Brother & the Holding Company: Coo Coo
Slim & Slam: Laughing in rythm
Louis Jordan: Beans & Cornbread (1949)
Louis Jordan: Blue light boogie (1950)
Louis Jordan: If you're so smart, howcome you ain't rich (1951)
Professor Longhair: Whole lotta twistin'
Big Joe Turner: Bump Miss Suzie (1951)
Big Joe Turner: Rock me Mama (1941)
Big Joe Turner: My gal's a jockey (1946)
Big Joe Turner: Shake rattle & roll (1954)

vendredi 7 août 2009

Emission du 8 août

Led Zeppelin: How many more times (1968)
Jet: Take it or leave it (2003)
The Answer: Demon Eyes (2009)
The Blakes: Two times
John Mayall: When the devil starts crying (1995)
The Blues Breakers: Curly (1967)
John Mayall: Crawling up a hill (1964)
John Mayall's Blues Breakers & Eric Clapton: Steppin out (1966)
Alexis Korner's Blues Incorporated: I got my mojo working (1962)
Brian Setzer & Brian Wilson: Little Deuce Coupe
Four Seasons: Walk like a man
The Wailers: Wailin (1959)
Dick Dale & the Del-Tones: Hava Nagila (1963)
Man or Astroman: D.N.I. (1996)
Buddy Rich & his Orchestra: Route 66 (1946)
Charlie Parker & Dizzy Gillespie: Bloomdido (1950)
The Buddy Rich Big Band: Norwegian wood (1967)
The Buddy Rich Big Band: Keep the customer satisfied (1970)