The Black Box - Michael Connelly - Orion Books
20 ans. 20 ans depuis les émeutes de Los Angeles, consécutives à l'affaire Rodney King. Des émeutes que Michael Connelly, alors chroniqueur judiciaire au L.A. Times, avait couvertes et qui lui valurent un prix Pulitzer, ce qui a du aider pour aller démarcher les éditeurs.
20 ans depuis la sortie de sa première fiction éditée, "The Black Echo" ou "les Egouts de Los Angeles" en français, récompensée d'un Edgar Award aux USA et d'un prix Calibre 38 en France (Calibre 47 est le site de Claude Mesplède "le" grand monsieur du polar en France).
Harry Bosch est toujours là, travaillant aux affaires non résolues, quand un homicide vieux de 20 ans (quelle coïncidence!), commis pendant les émeutes ravive des souvenirs d'autant plus précis que c'est lui qui avait dirigé l'enquête préliminaire alors, dans l'urgence et le chaos.
Une journaliste free-lance danoise (le danois est très tendance en ce moment) retrouvée morte, exécutée d'une balle en pleine face, une arme qui se révèle très meurtrière quand elle passe de mains en mains, quelques vétérans de la guerre du golfe et un Harry Bosch qui sait à présent se servir d'un téléphone portable et d'un ordinateur; ce sont quelques uns des ingrédients utilisés par Connelly pour "The Black Box".
Efficace, bien rythmé (si les 200 premières pages paraissent un peu lentes, c'est pour bien montrer qu'une enquête peut se révéler très chiante au départ pour peu qu'il n'y ait pas beaucoup d'indices, que la hiérarchie lui mette des bâtons dans les roues, ce qui est presque un gimmick chez Connelly) ce livre est un bon Connelly, pas le meilleur mais sachant qu'il n'a pas encore écrit une seule merde le rapport qualité-prix est plus que raisonnable.
Quant à la boite noire du titre, elle ramène aussi bien à celles qu'on trouve dans tous les avions de ligne (qui d'ailleurs sont oranges) qu'à celles dont se servent les flics pour stocker les indices et autres objets découverts lors d'un crime.