samedi 17 août 2013

Harry Bosch 2/8

Le flic

De retour à la vie civile, c'est une déception sentimentale qui va le pousser à devenir policier. Quand dans "The Black Box" sa fille Madeline lui demande pourquoi cette vocation, il répond par une boutade qu'il voulait protéger et servir mais plus sérieusement il dit: "When I think back on it, I actually just wanted to protect and serve myself", "protect and serve" étant la devise écrite sur les flancs des voitures de flics à L.A.

Dans le contexte politique de l'époque, il y avait ceux qui étaient partis au Vietnam, volontaires ou contraints, et ceux qui refusaient cette guerre et avaient réussi à passer à travers les mailles du filet de la conscription.
Alors qu'il était au L.A. City College de Vermont, Harry Bosch avait rencontré une fille avec qui tout roulait jusqu'à ce qu'elle apprenne qu'il était allé au Vietnam, provoquant son départ définitif sans un mot. Il ne revint pas en cours le lendemain mais alla s'engager dans la police où il savait pouvoir retrouver pas mal d'anciens militaires (Corée, Vietnam) et des gens qui ne le jugeraient pas sur son passé militaire.

Bosch commence au bas de l'échelle, en uniforme et en patrouille principalement sur Hollywood et Wilshire. Pour intégrer son héros à la réalité historique, Connelly écrit qu'en 1974, lors de l'assaut de la police contre l'Armée Symbionese de Libération il était sur place et réglait la circulation. Le lendemain, il fouillait les débris de la maison située sur le 54eme et Compton pour retrouver les restes de Patty Hearst.

Promu inspecteur au bout de huit ans, il travaille à la brigade d'intervention de nuit des vols et homicides de Van Nuys puis aux homicides de North Hollywood avant d'atteindre le "graal" et d'être muté au Parker Center, le QG de la police de L.A. pour intégrer la prestigieuse section d'élite: le RHD pour Robbry Homicide Division. Harry restera huit ans à la section criminelle de la brigade avant d'être transféré au service des homicides de Hollywood sur Wilcox Boulevard suite à l'affaire du "Dollmaker" qui voit sa conclusion dans "The Concrete Blonde".

Connelly le décrit: il mesure un peu moins d'un mètre soixante-quinze, a l'air sec et nerveux, gros fumeur ( presque deux paquets par jour au début mais il s'arrête de fumer dans les années 2000), yeux marrons, cheveux fournis et bouclés commençant à grisonner. Sa cravate préférée est bordeaux avec des casques de gladiateur.

"Avec lui, c'est toujours et seulement ce qu'il veut. Un privé, voilà ce qu'il est depuis toujours, même quand il portait l'insigne de policier". Roy Lindell "Lost Light"



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