mercredi 22 septembre 2010

Cab Calloway: 1ere partie

Entrée en matière

Le jour de Noël est le jour préféré des enfants. Mais nombreux sont ceux et celles qui ont dû, et doivent encore, bénir le 25 Décembre 1907, jour de naissance de Cabell Calloway, 3ème du nom après son père et son grand-père à Rochester dans l'état de New-York.
Son enfance se passe tranquillement à Baltimore, ses dons physiques naturels le voient envisager une carrière de basketteur professionnel après le collège dont il est le meilleur joueur. Calloway se met en tête de devenir chanteur et commence à fréquenter le Gaiety, un speakeasy jouxtant une maison de burlesque pour "faire ses gammes". Comme Chick Webb est son artiste préféré, il passe à la batterie et intègre un temps l'orchestre de 10 musiciens "Johnny Jones Arabian Tent Orchestra" à Baltimore, ensemble qui pratique le style New-Orleans Dixieland très en vogue à l'époque.
Après avoir réussi ses examens de fin de collège, Cab Calloway est engagé dans un quartet tournant dans une revue black nommée "Plantation Days". La tournée se produit à Chicago en septembre 1927, ville où Cab habite chez sa soeur Blanche, celle-ci lui ayant trouvé cet engagement dans la revue où elle-même est actrice.
Début 1928, Cab Calloway chante au Dreamland Cafe situé en face du Sunset Cafe où se produit Louis Armstrong dans l'orchestre de Carroll Dickerson. Au printemps il est chanteur principal et M.C. (master of ceremony) au Sunset où il travaillera avec Armstrong pendant six mois. C'est d'ailleurs Armstrong qui, deux ans plus tard, aidera Cab à décrocher son premier gros contrat à New-York et qui le guidera musicalement vers le chant scat qui fera sa renommée et sa marque de fabrique.

"Louis fut le premier à me libérer du carcan des paroles écrites pour essayer de scatter".

Après le départ d'Armstrong et Dickerson pour New-York, Calloway chante dans l'orchestre de Marion Hardy, les "Alabamians" toujours au Sunset Cafe où ils développent un show pendant lequel, aidés par des mégaphones (les micros étaient très rares à l'époque et très peu fiables en concert) ils captivent le public et font danser sans retenue grâce au jump'n'jive qui sera bientôt la norme avec le swing des big-bands.
Les Alabamians partent en tournée pendant trois mois pour atterrir à New-York au Savoy Ballroom pour un concert en novembre 1929, trois mois après le Krach boursier. C'est à cette occasion que Cab, comme évoqué plus haut, reste en ville pour intégrer la revue "Hot Chocolate" grâce à Louis Armstrong, revue qui tournera aussi en "province" jusqu'à ce que Calloway, de retour à New-York au printemps 1930, s'adjoigne les "Missourians" originaires de Kansas City et fortement influencés par le Bennie Moten's Band.
Les engagements se succèdent, d'abord au Savoy puis au Plantation Club de Lenox Avenue quand ils sont "persuadés" par des hommes de main de la mafia de jouer au Cotton Club:
"La mafia du Cotton Club racheta mon contrat et celui des Missourians assez facilement: "pure muscle"( en anglais)".

Aucun commentaire: