mercredi 1 juillet 2015

LE PIC DU DIABLE

Le pic du diable

Devil's Peak - Deon Meyer - Hodder and Staughton - 2002

Le pic du diable - Seuil - 2002


L'histoire

Thobela Mpayipheli est maudit. Il a perdu sa compagne lors des évènements survenus dans "l'Âme du Chasseur". Alors qu'il fait le plein dans une station-service, des braqueurs provoquent une fusillade qui laisse Pakamile sur le carreau, le fils de sa défunte compagne qu'il a réussi à adopter au bout de démarches administratives très fastidieuses.
La vengeance et une soif de justice vont transformer Thobela en une machine à tuer tous ceux qui abusent, maltraitent, violent ou tuent des enfants.

Les personnages

Le roman est construit en quatre parties dont chacune porte le nom d'un protagoniste. Les trois premières parties concernent dans l'ordre CHRISTINE puis BENNY puis THOBELA. La quatrième, beaucoup plus courte que les trois autres est titrée CARLA, la fille de Benny.

Deon Meyer narre les agissements simultanés des trois personnages principaux. Ainsi, dans la première partie (Christine), celle-ci raconte sa vie mouvementée à un pasteur pendant que Thobela entame sa quête de vengeance alors que Benny essaie de lutter contre l'alcool.

On connaît déjà tout de la vie de THOBELA MPAYIPHELI dit "P'tit" du temps où il travaillait pour ORLANDO ARENDSE, un caïd de la drogue aujourd'hui retraité qui lui donne néanmoins un coup de main dans cette histoire. Thobela a réussi à obtenir la garde officielle de Pakamile au bout d'un labyrinthe administratif particulièrement tortueux. Pakamile est alors âgé de huit ans.

Du côté policiers on retrouve BENNY GRIESSEL, second rôle dans "Jusqu'au Dernier". Il a quarante-trois ans, marié depuis dix-sept ans avec Anna avec qui il a eu deux enfants: Carla, dix-huit ans et Fritz, seize ans.
"Il avait des cheveux ébouriffés. Et un regard très doux, mais qui vous transperçait jusqu'au tréfonds".
Il a joué de la basse dans des groupes de rock quand il était adolescent puis dans l'orchestre de danse de la police.

L'alcoolisme de Benny est le fil rouge de son aventure intérieure durant toute l'histoire. Hospitalisé, en sevrage et en manque, il rencontre DOC BARKHUISEN "un homme plutôt âgé, petit et voûté, presque chauve et à lunettes". Cet ancien médecin libéral a presque soixante-dix ans et a tout perdu à cause de son alcoolisme, à tel point qu'il est obligé de continuer à travailler malgré son âge. Barkhuisen va soigner Griessel à l'hôpital puis le parrainer durant son abstinence.

Les remous politiques successifs auxquels s'ajoute la discrimination positive ont décimés les rangs de la Brigade Criminelle. Des anciens chevronnés ne restent plus que Benny et MAT JOUBERT. WILLIE THEAL, premier patron de ces deux-là est à la retraite et soigne un cancer du poumon.
Joubert est son chef direct en tant que surintendant commandant en second, sous les ordres du surintendant ESAU MTIMKULU, patron de la Brigade Criminelle.

Autre ancien, le médecin-légiste en chef PHILIP PAGEL, un homme érudit qui écoute uniquement Beethoven à fond dans son bureau. Il surnomme Benny "Nikita" car il pense que le jeune Khroutchev devait avoir la même tête.

Tous les autres membres de la brigade sont plus jeunes et ne rentrent pas dans les petits papiers de Griessel: "Voilà l'équipe qui devait protéger André Marais et mettre la main sur un tueur en série: un alcoolique, un branleur et un mec qui bâclait le boulot".(page 201)

Avant de se voir confier l'affaire du"justicier à l'assegaï" qui était au départ l'enquête de BUSHY BEZUIDENHOUT, Benny résout celle du tueur en série (trois victimes) puis les étrangle avec le fil d'une bouilloire électrique.

Sa vie familiale est bouleversée par son alcoolisme. Sa femme le fout dehors, le défiant de rester sobre six mois s'il veut retrouver sa famille. Doc Barkhuisen lui trouve un appartement que Benny meuble avec du matériel d'occasion dégoté chez un prêteur sur gages qu'il a déjà coffré dans le passé pour recel de cambriolage. Une voisine assez âgée, très gentille lui fait des petits plats tout prêts en échange d'un service: trouver celui qui lui vole son journal dans la boite à lettres tous les jours.

Griessel revoit ses enfants une journée, essayant de mettre à plat sa situation à leur égard, renouant le contact avec son fils Fritz. Ils se découvrent une passion commune pour la musique actuelle ou plus ancienne d'Afrique du Sud et pour l'instrument de musique qu'on appelle guitare basse.

Dans sa sobriété retrouvée, de nombreuses pensées se libèrent, des questionnements auparavant noyés dans l'alcool émergent, faisant apparaître le doute, un doute dans lequel s'immisce la jalousie envers sa femme Anna qui s'autorise des sorties en soirée depuis qu'elle a mis Benny à la porte. 

Extrait: Benny Griessel page 259

" La question est: où est-ce qu'on met la limite? Est-ce qu'on tue tous ceux qui ne peuvent pas être réinsérés? Les psychopathes? Les drogués qui piquent des téléphones portables...
Bon sang, Prof, même les psychiatres n'arrivent pas à se mettre d'accord sur qui on peut réinsérer et personne n'a le même point de vue au tribunal... Et tout ce battage autour de la peine de mort... D'un seul coup, tout le monde veut qu'on la remette en vigueur.
Entre vous et moi, je ne suis pas contre la peine de mort par définition. J'ai mis au trou des connards qui la méritaient amplement. Mais il y a une chose que je dois admettre: ça n'a jamais été dissuasif. On tuait tout autant avant, quand on était pendu ou grillé à la chaise électrique."

Les personnages


Le personnage CHRISTINE Van ROOYEN n'est pas dans l'action (quoique!) mais dans le souvenir ou plutôt dans la confession quand elle raconte toute l'histoire de sa vie à un pasteur de paroisse.
Elle est blonde aux yeux verts, mignonne voire sexy, mais pas assez pour être prise pour un mannequin. Son père, militaire de carrière, est déjà décédé au moment de l'histoire, sa mère a un peu travaillé avant d'élever sa fille ainsi que son fils Gherard, plus jeune que Christine de deux ans.

Pour expliquer comment elle en est arrivé là, c'est surtout son histoire sexuelle qu'elle révèle au pasteur. Son père, assez souvent absent car en mission, revient un jour et décrète que la famille doit changer de paroisse et de confession. Il devient ultra rigoriste, un fanatique qui à l'heure de l'éveil des sens de sa fille va tout faire pour l'écarter du sexe, de la concupiscence et des garçons.

Mais à l'âge de quatorze ans, déjà désirable et se sachant désirée, elle va prendre conscience de ce pouvoir de séduction sur les hommes et en jouer. les premières expériences restent dans la limite virginale: baisers fougueux (avec la langue), pelotage et léchage de seins. Christine perd sa virginité à seize ans et très vite elle expérimente son pouvoir avec des hommes plus âgés en couchant avec un professeur puis avec un ami de son père.

Christine intègre l'université de Bloemfontein pour suivre des études de kinésithérapie mais n'est pas vraiment brillante, plutôt passable. Son budget étant limité, elle commence à travailler comme serveuse en extra pour des réceptions. C'est lors de l'une d'entre elles, sur un terrain de golf qu'elle rencontre Viljoen: "Petit, à peine une demie-tête de plus qu'elle. Il donne des cours de golf". Et tombe amoureuse ainsi qu'enceinte.

Trois mois plus tard Viljoen se suicide. Christine déménage au Cap avec sa petite fille Sonia. Ses problèmes financiers causés par des petits boulots peu rémunérateurs la font accepter des passes, occasionnelles au début. Elle rencontre une "collègue" qui lui apprend les ficelles du métier et commence à travailler à plein temps, ce qui la met suffisamment à l'aise niveau pognon.

Elle se forge une double personnalité issue de sa prise de conscience du pouvoir sexuel qu'elle exerce.
D'un côté Christine est la maman de Sonia, celle qui doit tout faire pour bien élever sa fille et de l'autre elle est Bibi l'escort-girl, passant par les petites annonces et recevant les clients dans un appartement loué pour cela. Dès ses premières expériences, elle avait constaté le pouvoir qu'elle exerçait sur les hommes et c'est grâce à un certain détachement, une distanciation ("ce n'est pas moi mais une autre, je ne fais qu'assister et non subir") qu'elle "supporte les relations sexuelles tarifées ou non.

Christine prend des nouvelles de sa mère une fois par trimestre, celle-ci lui apprend la mort de son père alors qu'elle vit au Cap depuis près de deux ans. Sa culpabilité issue de ses relations très tendues avec son père l'amène à s'auto-mutiler.
Pendant un séjour dans la maison familiale qui est la première occasion pour sa mère de voir sa petite fille, Christine décide d'arrêter la prostitution, ayant de plus en plus de mal à mentir à presque tout le monde à propos de son "travail", sa mère et d'autres croyant qu'elle est infirmière, une fonction qui justifie les horaires un peu inhabituels mais elle déchante au bout de deux mois, revient au tapin et fait la connaissance de CARLOS SANGRENEGRA.

L'extrait: Christine/Bibi/Conchita page 192

"Elle avait l'impression que cette générosité était typiquement sud-américaine, mais elle n'avait jamais eu de client latino-américain avant. Des Allemands et des Anglais, des Irlandais (généralement saouls), des Américains, des Hollandais (toujours en train de se plaindre) et des Scandinaves (sans doute les meilleurs amants de tous). Mais Carlos était une première. Un Colombien."

Carlos Sangrenegra est donc colombien. et trafiquant de drogue. Sa famille a commencé par la contrebande de marchandises, puis le trafic de marijuana avant que la jeune génération ne passe à la cocaïne, récupérant les parts de marché laissées par l'élimination des grosses têtes des cartels de Cali et Medellin. Il est le cadet de trois frères dont l'aîné Javier a repris les rênes du business.
Le second est un tueur patenté surnommé "El Muerte". Et Carlos ne doit sa position ainsi que sa délocalisation qu'au fait qu'il fait partie de la famille mais qu'il aime beaucoup trop les filles trop jeunes.

Carlos appelle Bibi "Conchita" (ça fait un peu cliché!). Si au début de leurs relations tarifées tout se passe très bien, très vite il devient possessif, proposant beaucoup d'argent, une maison pour qu'elle soit uniquement à lui. Mais quand Carlos envoie ses gardes du corps intimider et tabasser quelques clients de Bibi pour les dissuader de revenir et qu'il découvre qu'elle est maman d'une ravissante fillette de trois ans, elle prend peur et va ourdir un plan pour se sortir de là.

Artemis

Les médias s'emparent de l'affaire du "justicier à l'assegai". Deon Meyer, ancien journaliste au"Die Volksblad" à Bloemfontein, utilise l'influence du quatrième pouvoir dans ses romans, montre qu'un article de journal couplé à des infos radio et télé peut modifier la perception des faits, accentuer certains traits pour faire changer d'opinion les foules, des groupes de personnes ou des dirigeants politiques, administratifs, policiers ou économiques, encore que pour ce dernier, vu les liens qui unissent les médias à certains groupes, on peut douter de l'impartialité voire de la probité de certains.
En tout cas, le besoin de gros titres et surtout de renouvellement remplace le titre-choc "tueur ou justicier à l'assegai par Artemis.

Dans la mythologie grecque Artemis est la fille de Zeus et de Leto. Apollon, son frère, naît le lendemain, Artemis assistant à la délivrance de sa mère dans la souffrance.
Ces souffrances lui inspirent une grande aversion pour le mariage et l'enfantement. Elle demande à Zeus le privilège de rester vierge comme sa soeur Athena.

Artemis vivant principalement dans la forêt, est la déesse chasseresse, protectrice des enfants qui punissait l'injustice avec des flèches d'argent. En tant que soeur d'Apollon, le dieu rayonnant de Delos ou dieu solaire, elle est la déesse lunaire Selene.

Artemis protège les pas des hommes dans les sentiers escarpés, dans les défilés et dans les carrefours indécis et trompeurs.

Orion, un jeune chasseur, fait néanmoins craquer Artemis mais Apollon défie sa soeur de pouvoir tirer sur une cible mouvante très loin dans un lac, en l'occurrence Orion en train de se baigner. Artemis le tue d'une de ses flèches.
Pour lui éviter la vie éternelle en enfer, Artemis convainc Zeus de l'envoyer dans le ciel accompagné de quelques nymphes, les compagnes habituelles de la déesse.

L'enquête

Première partie: Christine

Une jeune femme rend visite à un pasteur pour lui raconter son histoire. Le carton qu'elle a amené avec elle contient quelque chose qui va aiguiser l'attention du prêtre à qui elle va raconter comment elle est devenue escort-girl.

Thobela et Pakamile vont faire le plein dans une station-service alors que des braqueurs sont en train de s'enfuir. Coups de feu. Pakamile ne bouge plus.
Les braqueurs sont très vite arrêtés. Thobela passe au commissariat pour les identifier. L'affaire paraît limpide mais au tribunal la défense le décrédibilise en rappelant son passé criminel pour mettre en doute son témoignage. Au soir de cette journée de procès, les deux jeunes accusés s'échappent de leur cellule après avoir soudoyé un gardien. Thobela fait de même pour se procurer leurs dossiers criminels.

Benny Griessel est réveillé par sa femme qui le met à la porte avec ses valises, lui donnant six mois pour arrêter de boire. Plus tard dans la matinée, sur une scène de crime, il constate la mort d'une femme d'une quarantaine d'années étranglée avec le fil électrique d'une bouilloire. Pas d'effraction. Le modus Operandi semble indiquer que le tueur en est à sa troisième victime.

Thobela va chez un artisan acheter une sagaie à manche court, un assegai "pour aller chasser". Sa recherche des braqueurs tourne court mais sa quête prend une tournure différente quand il apprend aux informations qu'un violeur de bébé à été libéré pour vice de procédure (le fait d'abuser d'un bébé vient de la croyance imbécile qu'on peut guérir du sida ainsi). Deux affaires avec mort d'enfant, deux fois les coupables avérés s'en sortent: page 106 "Si les enfants ne peuvent compter sur le système judiciaire pour les protéger, vers qui peuvent-ils se tourner?"

Benny arrive au commissariat avec ses valises. Il se fait surprendre par Mat Joubert alors qu'il sirote du bourbon dans son bureau à onze heures du matin. Grosse engueulade. Griessel se rend un peu plus tard à une réunion des Alcooliques Anonymes. Il utilise l'appartement de la victime étranglée pour se laver et se changer.

Christine, racontant son parcours personnel au pasteur, avoue craindre pour sa vie.
Thobela tue le violeur. Benny Griessel, appelé en renfort sur la scène du crime défaille, vomit et est aussitôt conduit aux urgences en pleine crise de manque alcoolique. Le médecin traitant est lui-même un alcoolique sobre. il lui trouve un appartement. Au moment de sa sortie de l'hôpital, Benny capte une conversation anodine qui le fait trouver un indice, le point commun aux trois meurtres perpétrés au câble électrique.

Les médias tirent à boulets rouges sur la police, coupable à leur avis d'avoir exécuté le violeur. Ils ignorent encore qu'un témoin a assisté à la scène. Thobela va dans un café internet pour consulter les archives en ligne des journaux à propos de toutes les agressions sur enfants. Il assassine un directeur de garderie d'enfants accusé de viols d'enfants, d'attouchements et de détention de pornographie enfantine.

La manière de tuer est identique à la première fois: un coup d'assegai transperce le torse à hauteur du plexus solaire et Thobela laisse la possibilité à sa proie de se défendre à l'arme blanche.

Griessel a compris que le "tueur au fil électrique" charme ses proies dans un centre commercial. Une opération est montée pour appâter le tueur grâce à une policière en civil "faisant ses courses de fin de semaine".
un imprévu dans "l'affaire Woolworth" la presque virer au désastre quand la policière est blessée, le suspect récupérant son arme de service et blesse l'inspecteur Cliffy Mketsu. Griessel arrive à le maîtriser mais se lâche et casse la gueule à coup de crosse de Z88 de celui qui a tiré sur son partenaire.

Les médias commencent à relier les meurtres de Thobela, le justicier des bourreaux d'enfants.

Deuxième partie: Benny

un conciliabule à l'hôpital où a été admis Cliffy permet d'accorder les versions des flics concernant le "tabassage" du suspect. Celui-ci a avoué ses crimes, ajoutant une étoile au palmarès déjà éloquent de Griessel.

L'extrait: Benny Griessel page 395

"Quelque part, surgi de l'époque d'avant l'alcoolisme un souvenir remonta, quelque chose qu'il avait deviné tout seul. S'il était un bon flic, c'est parce qu'il comprenait les autres à travers lui. Il savait utiliser ses propres faiblesses, ses instincts et ses peurs parce qu'il les connaissait. Il pouvait les exagérer, les amplifier comme s'il tournait un bouton de volume imaginaire, jusqu'au point où ils poussaient les autres à commettre un meurtre ou un viol, à mentir ou à voler. Alors qu'il était assis là, il comprit que c'était une des raisons qui l'avaient poussé à boire."

Les choses s"arrangent avec Anna qui permet à Benny de voir ses enfants le dimanche. Il commence à organiser sa vie de "célibataire", à meubler son appartement quand Mat Joubert l'enjoint de venir sur une scène de crime. La femme retrouvée morte transpercée d'un coup de lame avait tué à coup de queue de billard la fille de sa concubine âgée de cinq ans. Thobela a pourtant hésité à franchir le pas dans ce cas-là car jusqu'à présent il n'avait tué que des hommes.

Benny se voit confier l'affaire. Le médecin légiste Pagel lui confirme après autopsie et examens ses premières impressions: c'est la même arme qui a servi à tuer les deux précédentes victimes.
Thobela a choisi un assegai court. La lame mesure cinquante à soixante centimètres de long sur sept centimètres dans sa plus grande largeur. Elle est effilée comme un rasoir sur les deux côtés et sur toute la longueur. Les blessures infligées sont aussi graves qu'avec une baïonnette.

Les médias s'en donnent à coeur-joie. un sondage d'opinion indique que soixante-quinze pour cent des gens pensent que l'homme à l'assegai est un héros.
Griessel se voit allouer des personnels supplémentaires en plus des inspecteurs de la criminelle. Il veut piéger le tueur en faisant passer un article dans les journaux. Son instinct lui a fait comprendre que la victime du troisième meurtre de Thobela n'était pas coupable de la mort de la fillette et que le justicier a tué la mauvaise personne, de quoi retourner l'opinion publique pour que des témoins apparaissent et que des langues se délient.

Les deux histoires parallèles de Christine et Benny se rencontrent quand elle appelle la police pour signaler qu'elle a été violée par Carlos qui a enlevé sa fille Sonia, précisant qu'il est colombien et trafiquant de cocaïne. C'est le jackpot pour les policiers en ce qui concerne la saisie de drogues, d'armes et d'argent mais la petite Sonia reste introuvable. Les deux jeunes braqueurs qui avaient provoqué la mort de Pakamile sont arrêtés lors d'un braquage.

Benny, malgré l'importance des charges contre Carlos, veut se servit de lui comme appât pour capturer l'homme à l'assegai. Les embrouilles entre services de police obligent Benny à remplacer les policiers chargés de la protection de Christine. Ils couchent ensemble. Mais dès le lendemain, malgré tous les policiers surveillant le domicile de Carlos, un employé d'entretien de piscines parvient à pénétrer chez lui et le tue.

Le coup de l'appât ayant foiré, Benny est dessaisi de l'enquête et rétrogradé au rang de second de Mat Joubert. L'étau se resserre avec l'identification de Thobela. Les Stups et la DEA américaine l'informent que le deuxième frère de Carlos, Cesar "El Muerte" Sangrenegra arrive en Afrique du Sud pour venger l'honneur de sa famille et que Benny est la cible.

Sa femme l'appelle affolée parce que sa fille n'est pas rentrée à la maison. Presque en même temps Christine fausse compagnie aux policiers chargés de sa protection. N'étant plus premier sur l'affaire, Joubert l'envoie à Port Elizabeth pour vérifier quelques informations. Arrivé là-bas il reçoit un appel d'un homme qui dit détenir sa fille Carla qui ne lui sera rendue que s'il capture l'homme à l'assegai et vienne le lui livrer. Benny a trois jours.

Troisième partie: Thobela

La cavale prend fin. Thobela sait désormais qu'il est connu, recherché et qu'il a failli tomber dans un piège. Li rentre chez lui mais Griessel l'attend avec un Z88 à la main. Il veut le livrer à Sangrenegra pour récupérer sa fille. Thobela lui propose son aide, prêt à se sacrifier. Enfin, le récit que fait Christine au pasteur s'achève et les zones d'ombres qui l'entouraient s'estompent tout à coup.

Quatrième partie: Carla

Si Carla Griessel a pu servir de monnaie d'échange entre "El Muerte" et "l'homme à l'assegai", c'est parce que des flics corrompus ont collaboré avec les trafiquants. Christine retourne s'installer là où elle a grandi avec sa fille Sonia.












   



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